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25 mai 2022 3 25 /05 /mai /2022 23:22

Dans les conditions de guerre, le Musée de l'art de la région de Tchernihiv Hryhoriy Galagan poursuit son travail. Les commissaires d’exposition et des experts de l’établissement œuvrent sur les projets virtuels et des expositions en ligne, afin de garder le lien avec les visiteurs et habitués, et soutenir les artistes à cette époque complexe.


Leur réponse à la guerre s’est concrétisée en exposition virtuelle «Inter arma", regroupant des œuvres de differents artistes,  de Victor Onistchenko, d’Olena Satchenko, de Nata Levitassova, de Kateryna Vasetchko, ou encore de J. Luigi Rossi. Les créations évoquent des immeubles détruits de Tchernihiv, la tragédie de Boutcha et de Marioupol, l’émotion douloureuse de la guerre et la foi en la victoire.

Reviens en vie


Notamment les œuvres poignantes de l’artiste originaire de Nizhyn, Kateryna Vasetchko attirent l'œil. Elle décrit le quotidien de la guerre, ce qui fait mal, ce en quoi elle croit… La guerre a changé la vie de la jeune femme, forcée de fuir sa maison natale pour son enfant. Actuellement Kateryna utilise une tablette graphique pour travailler.


Kateryna Vasetchko est diplômée de l'École des arts de M. Zankovetska. Elle travaille à la Maison des enfants et de la jeunesse de Nizhyn. Ces dix dernières années, elle créait des figurines et des poupées uniques, et pour ses tableaux elle s’inspirait des vues de sa Nizhyn bien aimée. Aujourd’hui ces œuvres font des heureux dans des collections privées du monde entier. Par ailleurs, l’artiste faisait des aquarelles, des fresques murales et illustrait des livres ainsi que des poésies de Lina Kostenko.


Ses œuvres numériques racontent la guerre. Chaque œuvre est une histoire de toute une vie : voici une fillette avec un chat dans une maison bombardée, là c’est une femme ligotée à Boutcha, ici c’est le portrait d’un militaire masqué avec le texte « Reviens en vie »…


A la fin de la guerre, le musée de l’art de la région de Tchenihiv Hryhoriy Galagan sera heureux et honoré de vous faire découvrir l’exposition grandeur nature dans la quiétude de ses salles.

En attendant, rendez-vous sur la page Facebook du Musée.

 

Selon le texte d'Oleksandra Ostriakova, Tchernihiv

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16 septembre 2015 3 16 /09 /septembre /2015 22:39

Entretien avec Iulia Nosar, organisatrice de l’exposition « Bakteria » au Centre Culturel de l’Ambassade d’Ukraine en France.
Iulia Nosar, membre du collectif d’artistes ukrainiens « Bakteria », crée pendant la Révolution de la Dignité à Maïdan, a présenté pour la première fois au public parisien les œuvres graphiques de ce nouveau groupe hors du commun.
Une galerie « Baktéria » a été ouverte dans le quartier de Kyiv – Podol. Ivan Semesyuk est l’un de créateur de cet espace culturel et artistique avec une vision très libre de l’art et de son expression. Ivan fait également partie du projet « JlobArt ».
L’exposition « Bakteria » a eu lieu à Paris en décembre 2014 grâce aux efforts d’Iulia Nosar qui nous présente s
on projet.


Iulia, quelles sont vos impressions du vernissage ? Est-ce que vous avez atteint votre but avec cette exposition ?


L’idée de cette exposition m’est venue après les événements en Ukraine. (Décembre 2013 et février 2014). La culture était toujours sous-financée en Ukraine. J’ai compris que je devais faire quelque chose moi-même. J’ai voulu populariser l’art ukrainien actuel en France, sortir des stéréotypes que l’art ukrainien traditionnel, montrer qu’au-delà des pyssankas et des sharovarys, nous avons l’art contemporain digne de ce nom. Nous avons des artistes du niveau européen et il faut les faire connaître.


C’était mon objectif de réaliser ce projet. Je suis moi-même l’artiste et les peintres exposés sont mes amis. Olexa Mann et Ivan Semesuyk sont à l’origine de la création du groupe d’artistes « Bakteria ». Anton Gaouk, Vitaliy Kravets et moi-même en font partie également. Le concept est de ne pas avoir de concept !


Comment j’ai pu réaliser ce projet ? De point de vue technique ce n’était pas très difficile, par contre, il était plus difficile de lutter contre la bureaucratie sur place. L’Ambassadeur d’Ukraine en France Monsieur Shamchour m’a soutenu et cette exposition a pu voir le jour.
C’est notre devoir de montrer qu’en Ukraine il y a des artistes professionnels du niveau européen qui sont aussi bien que les artistes français ou même mieux. Il est très important de faire le travail préalable pour attirer les visiteurs vers le Centre Culturel de l’Ambassade d’Ukraine, faire de la publicité pour l’exposition. J’aurais aimé offrir plus de visibilité à nos artistes, mais je suis quand même satisfaite des résultats. J’ai rencontré des nouvelles personnes qui ont été surpris et heureux de faire la découverte de ces artistes.


Mon objectif principal était de sortir de la communauté ukrainienne et aller vers « le monde extérieur », c’est –à-dire, vers le public français connu pour son exigence. Et je pense que cet objectif a été partiellement atteint, j’ai eu le retour positif.


Quels sont mes projets pour l’avenir ? Populariser la culture ukrainienne en France. Il y a une nouvelle exposition en vue. J’ai peu de temps pour mon propre travail créatif, mais j’essaie !

Propos recueillis par Olena Codet

affiche de l’exposition Bakteria

affiche de l’exposition Bakteria

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