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30 janvier 2014 4 30 /01 /janvier /2014 11:09

CONSULAT-UKRAINE-NICE-7.jpgNomination du Consul Honoraire d’Ukraine à Nice

Jeudi 19 décembre à 17h30

Nice, Hôtel Westminster**** 

 

 

Ce Jeudi, 19 décembre a eu lieu à l’hôtel Westminster à Nice l’annonce officielle de la nomination  du Consul  Honoraire  d’Ukraine à Nice, M. Marc Ivasilevitch, en présence de Son Excellence l’Ambassadeur d’Ukraine en France M. Oleksandr Kupchyshyn et du Consul d’Ukraine à Marseille M. Viacheslav Vozdigan.

Monsieur Marc Ivasilevitch a salué  les représentants de la ville de Nice, notamment la Conseillère Municipale Mme Brigitte Tanauji-Dahan, toutes les personnes présentes du monde culturel, politique et économique, ainsi que ses amis.

Il a remercié le gouvernement ukrainien pour la confiance accordée en tant que Consul Honoraire et correspondant officiel de son pays à Nice. M Marc Ivasilevitch a précisé que son engagement est de mieux comprendre, accompagner et servir l’Etat et la Nation ukrainienne. Il a également souligné son engagement pour développer avec l’Ukraine les relations économiques et culturelles et bien sûr représenter l’image de l’Ukraine au sein de la ville de Nice. Il a remercié tous ceux qui ont œuvré au développement des relations culturelles, touristique, universitaires et économiques entre les deux pays.

 

Marc Ivasilevitch est né en Ukraine. Depuis 1980, il vit et travaille en France, et il a adopté la nationalité française. Marié, il a deux fils qui sont nés en France. Passionné d’art, collectionneur, mécène, homme d’affaires.

 

 

 

 

Nathalie Tereshchuk       natali@artpleiada.com     +33 9 72 11 91 81     +33 6 72 18 01 30


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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 14:06

Institut d’Histoire sociale
4, avenue Benoît-Frachon
92023 Nanterre

Jeudi 6 février  2014 à 18 heures
         nous recevrons



Annie Daubenton:

Le soulèvement ukrainien
En 1989/1990, l’Europe de Prague, de Berlin-Est et Bucarest a retrouvé celle de Paris, Londres et Bonn. Voilà que frappe à notre porte une autre partie de l’Europe, qui fut beaucoup plus longtemps communiste et dont l’indépendance a été étouffée par l’Etat russe et soviétique. L’appel à la liberté se fait entendre en Ukraine contre un régime incomplètement débarrassé de ses oripeaux communistes.

Quelle a été la genèse de la révolte ? Quelles sont les différentes tendances du mouvement ? Est-il soutenu par toute la population ? Quels sont les enjeux de cette lutte et quelles solutions envisager ?

Annie Daubenton nous aidera à répondre à ces questions.
Correspondante permanente de Radio France à Moscou puis conseillère culturelle à l’Ambassade de France à Kiev, elle est l’auteur de :
Ukraine, les métamorphoses de l’indépendance (Buchet-Chastel 2009)



Entrée libre, dans la limite des places disponibles.
La conférence-débat se poursuivra, pour ceux qui le souhaitent, autour d’un repas dans le restaurant voisin (29€). Il nous faut pouvoir, à l’avance, indiquer au restaurateur le nombre exact de convives ; nous comptons donc sur votre compréhension pour nous faire part de votre demande d’inscription AVANT le mercredi 5 février 2014 , en nous précisant bien si vous souhaitez vous joindre à nous pour le dîner.

 

Conférence-Diner-débat

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29 janvier 2014 3 29 /01 /janvier /2014 13:44

conference-paris-creteil.jpg

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 22:37

cocktail-PhP-1.jpgInterview avec Philipe Pegorier, directeur d’Alstom pour la Russie, Ukraine, Biélorussie: "L’Ukraine est un pays important pour Alstom. Le groupe y est présent à hauteur de 25% dans LouhanskTeplovoz par le biais de son partenaire Russe TMH. En Ukraine, Alstom a également participé à la modernisation de la centrale hydroélectrique de Dniepr à Zaporijjya."

Parlez-nous de votre travail ?
Je suis basé à Moscou et il m’arrive de venir régulièrement en Ukraine. Je connais bien le pays pour y avoir été expatrié à deux reprises : j’y ai vécu durant 6 ou 7 ans au moment de l’indépendance (j’ai alors travaillé au consulat général de la France) et entre 2007 et 2010 en travaillant pour le ministère de l’Economie et des Finances français.

Je suis actuellement à la tête d’une filiale d’Alstom pour la Russie, l’Ukraine et la Biélorussie. Elle représente les quatre métiers du groupe : transport, thermal power (turbines pour les centrales électriques), énergies renouvelables (turbines pour le solaire, éolien et surtout pour l’Ukraine l’hydroélectrique) et réseaux électriques (Grid).

L’Ukraine est un pays important pour Alstom. Le groupe y est présent à hauteur de 25% dans LouhanskTeplovoz par le biais de son partenaire Russe TMH. En Ukraine, Alstom a également participé à la modernisation de la centrale hydroélectrique de Dniepr à Zaporijjya. Par ailleurs, Alstom fournit des filtres à particules pour réduire la pollution des centrales et des usines industrielles ukrainiennes. Energoatom (ndr : société publique gérant les stations nucléaires) est un client important pour le groupe dans le secteur de la maintenance et de la modernisation des turbines des centrales nucléaires ukrainiennes. Si la santé économique du pays a été meilleure, le groupe pourrait y travailler de manière encore plus dense.

Dans le domaine du transport, Alstom a de très bonnes relations avec LAZ (usine automobile de Lviv), puisque nos deux entreprises ont un projet commun de fabriquer un tramway à Lviv. Néanmoins, cet important projet est retardé par le manque de solvabilité des grandes villes ukrainiennes (Lviv, Donetsk, Zaporijjya, Dnipropetrovsk etc) qui devraient devenir les premiers acheteurs du tramway.

 
Est-ce que Alstom collabore avec d’autres sociétés françaises en Ukraine ?
Oui, bien sûr. En Ukraine, EDF est notre partenaire privilégié. Avec ce groupe nous travaillons sur les projets de thermal power.

Jusqu’ici nous n’avons pas encore travaillé avec des bureaux d’études français en Ukraine, mais on le fait déjà en Russie. C’est probablement dû au niveau des projets ukrainiens, qui ne sont pas encore assez matures pour concerner les bureaux d’études français.

 
Avez-vous des partenaires locaux en Ukraine ?
Nous avons beaucoup de partenaires locaux. D’une part ce sont des susmentionnés LAZ, LouhanskTeplovoz et Energoatom. D’autre part, l’Ukraine sert également de base pour nos achats pour nos projets russes. Ainsi, la cabine de conduite pour la locomotive EP-20 est fabriquée à Zaporijjya. Alstom-Atomenergomash, notre joint-venture avec Rosatom (ndr : agence nucléaire publique russe) prévoit une localisation importante de composants pour les turbines à vapeur pour des centrales nucléaires en Ukraine.

 
Peut-on donc dire qu’Alstom est gagnant dans les deux cas – dans le cas de signature de l’accord d’Association avec l’Europe et dans le cas du rapprochement économique avec la Russie ?
Oui, on peut le dire ainsi. Puisque les partenariats entre les industriels russes et ukrainiens sont forts et se renforceraient dans ce deuxième cas. Alstom en profitera grâce à ses partenariats russes.

Quelles conséquences ont les évènements actuels en Ukraine sur le travail d’Alstom ?
Nous avons appliqué des mesures de sécurité qui consistent à déconseiller à nos salariés la fréquentation des quartiers du centre de Kyiv –c’est-à-dire que nous conseillons vivement d’éviter Khrechatyk et le quartier gouvernemental. Mais notre bureau étant situé dans le quartier de Podil, nous n’avons pas de difficultés et nous ne sommes pas impactés dans notre travail quotidien.

Nous n’avons rien suspendu à cause des mouvements contestataires en Ukraine. La situation du pays reste donc grave, la crise politique coïncide avec la crise économique. Ce n’est jamais bon pour les affaires. Le business a besoin de stabilité.
Image4.png
 
Vous avez pu observer l’Ukraine durant ces 20 ans d’indépendance, comment le pays a-t-il changé ?
L’évolution de la société est un processus naturel. Aujourd’hui, les gens parlent plus l’ukrainien ; il faut dire qu’il y avait un grand flux migratoire des régions ouest vers la capitale. Notons la fermeture de nombreuses usines en Ukraine, sauf celles qui font partie du tissu militaro-industriel russe et c’est un sujet sensible.

En Ukraine, notamment en Crimée, commencent à apparaitre des projets d’énergies renouvelables. Alstom travaille-t-elle sur ces projets ?
Nous sommes bien sûr très intéressés par ces projets. Malheureusement, l’obligation de production locale qui est très ambitieuse ne nous permet pas encore de nous positionner sur ces projets. On continue à produire en Europe, ainsi nos turbines à vent sont fabriquées en Espagne.

 
Sentez-vous la concurrence chinoise ?
Les chinois commencent à arriver. Leurs produits sont les moins chers et ils ont des conditions de financement très compétitives. En même temps, les producteurs européens restent mieux performants en termes de technologies.

 
Quel est votre politique de recrutement en Ukraine ?
En Ukraine nous avons une équipe composée d’expatriés et d’une douzaine d’Ukrainiens. En Russie nous avons également quelques ukrainiens dans nos équipes. Ce sont des professionnels avec une très bonne formation d’ingénieurs et une bonne technicité, parlant russe et anglais.

Dans les équipes peu de gens parlent français. Le français reste en option, puisque dans 95% des postes, l’anglais est obligatoire. En effet, l’anglais est une langue d’entreprise et toute notre documentation est en anglais. Ce qu’on exige de nos employés locaux c’est surtout avoir une bonne formation locale, connaitre des systèmes et des normes locaux, des GOST (ndr : normes techniques) etc et bien sûr la connaissance d’anglais.

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20 janvier 2014 1 20 /01 /janvier /2014 09:34
CEFU.jpgCercle Économique France-Ukraine organise une rencontre-débat "Les droits des investisseurs et la situation économique en Ukraine dans le contexte de l'EuroMaïdan" le jeudi 23 janvier 2014 à 18h00 à l'Amphithéâtre de l'EMS à Strasbourg (61, avenue de la Forêt Noire, 67000 Strasbourg, voir plan d'accès).

Oleksiy GONCHARUKavocat ukrainien (CEO, Constructive Lawyers), président de l’ONG «Défense des Droits des Investisseurs Victimes de Fraudes», interviendra sur les sujets d'actualités, comme :  
  • la protection des droits des investisseurs en Ukraine ;
  • les impacts de la non-signature de l'Accord d'association et de la zone de libre-échange approfondie et complète UE - Ukraine le 30 novembre 2013 à Vilnius ;
  • les accords entre l'Ukraine et la Fédération de Russie conclus le 17 décembre 2013 à Moscou ;
  • la situation économique actuelle et l'EuroMaïdan.

M. GONCHARUK est également professeur de droit de l’investissement en Ukraine et co-fondateur du courant politique "La force du peuple". 

Une traduction simultanée vers le français sera assurée. 

L'entrée est libre, l'inscription est souhaitée avant le mercredi 22/01 (soir), en contactant Ivanna Pinyak, Présidente de l'Association CEFU Cercle Économique France-Ukraine par mél ivanna.pinyak at gmail.com.
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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 23:06

Le bulletin de Janvier 2014 de Perspectives Ukrainiennes est disponible sur la page Archive des bulletins de Perspectives Ukrainiennes ou en cliquant ici

 
Au sommaire:


p. 1 : Editorial


p. 2 - 4 : Entretien avec Jean Roche, directeur de BETEN International


p. 5 - 6 : Rencontre avec Jean Le Roch, directeur d’une école française à Odessa


p. 7 : Le cosaque et la gitane : un film de Nadine Beaudet


p. 8 : Invitation à l’exposition des tableaux d’Andriy Naboka


p. 9 : Projection - débat du film Holodomor, le génocide oublié


p. 10 : Actualité du livre

31pers.jpg

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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 22:40

jeanleroche.jpgInterview de Jean Le Roche, directeur d’une école française à Odessa.


- Quels étaient les motifs et le contexte de l’ouverture de l’école ? Est-elle agréée par les ministères de l’éducation des deux pays ?
Je suis un entrepreneur qui œuvre dans un secteur passionnant et peu commun, le développement d'écoles françaises à l'étranger. Après la création en 2010 du Collège International Français de Sarajevo (CIFS), il m'est apparu que le réseau des écoles françaises est exclusivement implanté dans les pays d'influence française traditionnelle et/ou dans les capitales.


L'argument invoqué par les services de l'Etat chargés de l'enseignement français à l'étranger, pour expliquer cet état de fait, est d'ordre financier. Sans la base que constituent les clientèles captives des enfants des familles françaises expatriées et des enfants des familles du corps diplomatique il n'y aurait aucune perspective d'auto suffisance financière.


Ne partageant pas cette analyse, je souhaitais valider ma conviction au moyen d'un test grandeur nature. A ce titre, Odessa dispose de certains arguments.


L'Ukraine est un pays émergent de la zone CEI dont Odessa, avec son million d'habitant, n'est pas la capitale tout en étant cosmopolite et ouverte sur le monde. Par ailleurs, hormis Kiev, il existe 5 villes de plus d'un million d'habitants en Ukraine, ce qui autorise de substantielles perspectives de développement.


Et puis il existe une Histoire partagée entre Odessa et la France tout à fait prodigieuse. Je recommande à chacun d'écrire « Armand Emmanuel du Plessis, Duc de Richelieu » dans le moteur de recherche de leur navigateur internet, pour découvrir une page magnifique et méconnue de l'histoire de France.


Pour les écoles que j'ai l'honneur de développer, je recherche systématiquement l'homologation par le Ministère Français de l'Education National, qui constitue le seul cahier des charges indiscutable garantissant la qualité de l'enseignement dispensé.


Mais cette homologation n'est jamais préalable, elle ne peut s'obtenir qu'après inspection pédagogique et passage en commission d'homologation. Il faut donc d'abord exister et atteindre une taille critique afin de pouvoir s'inscrire dans une campagne d'homologation. C'est exactement le processus dans lequel nous sommes engagés à Odessa.


Parallèlement, nous continuons la discussion avec la représentation régionale du Ministère Ukrainien de l'Education en vue d'obtenir la licence ukrainienne. Même s'il n'aura échappé à personne que dans le contexte de la non signature de l'accord Ukraine-UE, l'administration ukrainienne traverse actuellement une période d'incertitudes.


- Combien d’élèves et de professeurs comptez-vous à ce jour?
L'école compte aujourd'hui 40 élèves, 2 Professeurs des écoles français dont un Chef d'Etablissement, 3 assistantes bilingues, 1 professeur d'Anglais, 1 professeur de Russe et 1 Directeur Administratif.

image-1378038859923-V.jpg
- Quelles sont les attentes des élèves et des parents ?
Les élèves attendent naturellement la prise en compte de leurs désirs et sont en constante recherche de nouveautés. Ils recherchent la distraction, ce qui est assez antinomique avec l'apprentissage des règles, ce qui est le propre de la petite école. En ce qui concerne l'enseignement en français les élèves n'ont, si j'ose dire, pas d'opinion, les parents sont prescripteurs quand aux choix des langues d'apprentissage.


Les attentes des parents sont assez claires:


- l'école doit dégager une image "statutaire"
- l'organisation et les règles doivent être connues d'avance, aucune place ne doit être laissée à l'imprévu. Les règles qui diffèrent du système ukrainien sont difficiles à mettre en œuvre. Par exemple, l'absence de collation matinale, (ndlr formellement déconseillée par le Ministère Français de l'Education Nationale) ou encore le respect des horaires.
- Les parents attendent un niveau d'enseignement très supérieur à celui des autres écoles. Et confondent souvent qualité et quantité. Un Professeur qui donne peu ou pas de devoirs à la maison est perçu comme moyen voire pire. . Traditionnellement, les parents ukrainiens investissent massivement dans les cours particuliers, et sont assez incrédules lorsque nos enseignants leur conseillent de "laisser un peu respirer leurs enfants".
- les maths avant tout ! Le niveau de l'enseignement des mathématiques sert de référence pour apprécier le niveau général de l'école.
- les parents dont le projet scolaire pour leur enfant inclut un passage par l'étranger sont parmi nos meilleurs soutiens.

- Le rythme scolaire est différent en France et en Ukraine. Comment fonctionne l’école? Quels sont les avantages et les inconvénients de chaque rythme ?
En tant qu'école française nous appliquons strictement les programmes français. Aussi bien en terme de rythmes scolaires, de progression et de suivi pédagogique. Ce qui ne va pas sans poser des problèmes avec certains parents qui veulent absolument accélérer le rythme des apprentissages

Rappelons que l'école maternelle est une" école", c'est à dire un lieu d'acquisition de connaissances et de socialisation avec des objectifs de progressions. C'est une spécificité française. En Ukraine comme dans tous les pays de la région, la scolarité commençait traditionnellement à 6 ans.


Avant cette entrée à l'école l'enfant était soit confié aux bons soins des grands parents, soit mis en garderie.

Pour faire une comparaison synthétique (et forcément un peu réductrice) entre les deux systèmes; je dirai que si le but du système ukrainien est d'enseigner des connaissances à l'élève, l'objectif du système français est de lui apprendre à apprendre.

Enfin, notons que 90% de nos élèves étant primo arrivants (non francophones) une place très importante est accordée à l'enseignement du FLE (français langue étrangère) durant le premier semestre.


- Que pensez-vous de la réforme du rythme scolaire qui est en train de se mettre en place en France?
La réforme des rythmes scolaires actuellement mise en œuvre est, de toute évidence, une bonne réforme puisqu'elle vise à optimiser la charge de travail scolaire des enfants. Par contre sa mise en œuvre, plus précisément les charges supplémentaires qu'elle occasionne aux municipalités, provoque un débat tendu, parfois même enflammé.


En clair une réforme importante et nécessaire est remise en cause sur la base d'arguments financiers et administratifs. Il ne m'appartient pas de commenter les attitudes des uns et des autres, mais il semble que bon nombre de collectivités territoriales françaises ne placent pas l'enseignement en position prioritaire lors de leurs arbitrages budgétaires.

- Etes-vous en contact avec vos collègues de l’école publique ukrainienne ? Est-ce qu’ils vous font part de leurs conditions de travail?
Le discours qui nous est tenu par nos collègues ukrainiens est malheureusement assez terne.
Il y a un sentiment général que le respect, autrefois très fort, envers la fonction de professeur est en net recul.

Et puis il y a cette critique du double discours permanent :
- le niveau de rémunération des professeurs étant très faible, une pression financière permanente est exercée sur les parents au travers de multiples prétextes (travaux pratiques, sorties scolaires, cours de soutien, fêtes de l'école, etc).
- Bien qu'ils rechignent les parents paient in fine. En règle générale ils sont d'accord pour soutenir un professeur "solliciteur" pourvu qu'il soit bon. D'ou la généralisation des cours particuliers.

Les autorités de tutelle de l'éducation en Ukraine, notoirement sous budgétée, n'ont pas le choix et laissent donc se perpétuer cet état de fait.


Autre conséquence de la paupérisation de l'enseignement public, l'augmentation de la disparité entre les écoles. Il y a aujourd'hui en Ukraine de jolies écoles fraichement repeintes avec du mobilier neuf et des ordinateurs de dernière génération dont les élèves sont issus de familles aisées et d'autres qui sont dans un état calamiteux parce que les élèves sont issus de catégories populaires.

Enfin, un autre aspect mal ressenti par les enseignants ukrainiens est la lourdeur bureaucratique liée à leur fonction. Le nombre de formulaires, questionnaires et rapports divers à remplir, de circulaires à appliquer et d'inspections à recevoir est tout à fait caricatural.

- Est-ce que les rapports parents-élève-école sont différents en Ukraine et en France?
Il existe une différence culturelle importante qui ravie nos professeurs français. En Ukraine, l'école et ses professeurs jouissent d'un respect clairement supérieur à la pratique française. Les occasions traditionnelles de célébrer et de remercier son professeur sont nombreuses au cours de l'année scolaire. Bouquets de fleurs à la rentrée et cadeaux en cours d'année, rendent très sympathique cette adaptation culturelle.


Sinon, les rapports des parents avec l'école de leurs enfants est finalement assez proche du modèle français. En Ukraine existent aussi les comités de parents représentants élus, qui assistent aux conseils d'école.

 

- Cela fait combien de temps que vous habitez en Ukraine ? Qu’est-ce qui vous plaît dans ce pays ? Parlez-vous ukrainien ?

Même si au cours de l'année écoulée j'ai séjourné environ une semaine par mois à Odessa, je ne suis pas résident permanent en Ukraine et, malheureusement, je ne suis ni russophone ni ukraïnophone.
Pourtant je ne me sens pas dépaysé en Ukraine, en raison peut être des nombreuses similitudes socio-culturelles qui existent avec les pays issus de l'ex Yougoslavie. Et plus particulièrement avec la Bosnie Herzégovine où j'habite depuis vingt ans.


D'autre part, mon "atterrissage" à Odessa a pu être rapidement productif grâce au soutien que m'a apporté l'Ambassade de France au travers de l'Alliance Française d'Odessa.
Propos recueillis par Valentyna Matiyiv

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10 janvier 2014 5 10 /01 /janvier /2014 21:57

photo-J-Roche.jpgRencontre avec Jean Roche,  directeur de Beten international, société française d’ingénierie et de consulting spécialisée dans les pays de la CEI et principalement en Ukraine, depuis plus de 20 ans.

Beten offre une vaste gamme de services d’ingénierie aux développeurs, investisseurs et clients institutionnels. Sa vocation demeure principalement le montage de projets industriels, dans les bâtiments, les infrastructures, l’énergie et l’agriculture…
Pour plus d’informations

- Comment est née votre entreprise ? Pourquoi ce nom ?

Après mes études d’ingénieur en construction et génie climatique et énergétique,  j’ai travaillé dans les années 1970, dans des bureaux d’études et réalisation des projets dans le bâtiment et l’industrie.  Au bout de dix ans, j’ai créé ma propre société, Beten, ce qui veut dire initialement Bureau d’études (BE) Techniques et Nucléaires et maintenant c’est devenu Bureau d’Etudes en Technologies Nouvelles. Nous mettons dans ce terme également tout ce qui concerne les techniques d’environnement et de développement durable. 


- Quels sont vos premiers contacts avec l’Ukraine ?

Ma première visite de l’Ukraine remonte à 1967 ou, en tant qu’étudiant, j’ai visité l’Université Chevtchenko de Kyiv avec l’association France-URSS. Ce fut un voyage mémorable, à une période ou peu de choses concrètes et précises étaient connues de cette zone de l’ex URSS. Nous avons eu l’occasion de contacter de près la population étudiante de l’époque, de voir des usines grandioses (l’usine de tracteurs « Octobre Rouge » à Stalingrad, le barrage hydroélectrique sur la Volga, le stade de 100000 place de Leningrad, etc…), et de visiter Moscou et les musées du Kremlin ! Nous sommes revenus en jeunes héros pour présenter un reportage de tout cela à notre école d’ingénieurs de Strasbourg !


Ensuite, après mes études, j’ai eu le privilège, en tant que jeune ingénieur, de m’occuper dès  le début de ma carrière, de grands chantiers de construction comme : le parlement Européen à Strasbourg, une usine de pneumatiques en Allemagne, le forum des Halles à Paris, un quartier à la défense.


Puis je suis intervenu dans les secteurs industriels de pointe, et notamment j’ai travaillé sur le site nucléaire de « La Hague », ce qui m’a permis d’être parmi les premiers français à être au courant de la catastrophe de Tchernobyl (via les détecteurs de contamination qui ont rapidement repéré la pollution en provenance de l’est, puis par les images satellites).


En 1985, en pleine période de glasnost et de pérestroïka, j’étais à Moscou pour m’occuper de la construction d’usines dans le cadre du Plan et de la Reconstruction du Complexe Militaro-industriel de l’URSS. C’était le début de la période Gorbatchev, et nous avons directement négocié avec le Kremlin la construction de 20 usines de fabrication de circuits imprimés à travers de l’Union Soviétique. Cette évolution du complexe militaro-industriel avait pour objectif de fabriquer des objets de vie courante comme magnétoscopes, machines à laver, téléviseurs, etc….


J’ai été sollicité en tant qu’ingénieur français car en URSS, il y avait un manque de savoir-faire sur le circuit imprimé permettant de réaliser des appareils électro-ménagers modernes, et un besoin de maitriser la réalisation rapide d’usines complexes en « clef en main ». A l’époque on savait aller sur la lune, mais tout ce qui était la vie quotidienne était négligé. Par exemple, dans les immeubles soviétiques les marches dans les escaliers n’étaient jamais toutes de même hauteur, ce qui était particulièrement dangereux, et un total paradoxe pour nous, jeunes ingénieurs !

- Comment avez-vous travaillé en Ukraine de cette époque? Avez-vous vécu l’insécurité ?
En fin de cette période de perestroïka, je me suis retrouvé, au cours d’un voyage avec ma femme, en plein Putsch d’Aout 1991, et nous avons quasiment assisté en direct à la chute de l’Union soviétique. On a été présent, au pied des murs du Kremlin, lors du déboulonnage des statues de Sverdlov et Dzerjinski, les fondateurs du KGB !


C’était une période assez trouble ou nous avions deux usines en construction, une à Bakou en Azerbaïdjan, et l’autre à Alexandrie (région de Kirovograd) en Ukraine. Avec la guerre du haut Kharabat, les atterrissages à l’aéroport de Bakou se faisaient entre deux rangées de char, et pour se rendre jusqu’au chantier, il fallait franchir de nombreux barrages avec des miliciens qui nous mettaient sous le nez une kalachnikov bien armée !


Ensuite, pour pouvoir terminer ces usines, et à cause de la prise d’indépendance de l’Ukraine, j’ai dû déménager à Alexandrie en 1992 où je me suis installé dans la « Maison des Français ». J’ai pu terminer et mettre en route cette usine, mais ensuite la situation économique s’est dégradée, et j’ai vu l’inflation parfois grimper de 300% par jour. J’ai dû travailler comme les ukrainiens, en faisant du « troc » (« barter », comme on dit en Ukraine), car nous n’étions pas en mesure de donner le vrai prix : on me donnait un bateau de blé ou de tournesol, et en échange je fournissais des matériel agricoles comme des moissonneuse batteuse, des tracteurs, des semoirs, etc.  


Par la suite, nous sommes intéressés à beaucoup d’autres projets dans des domaines très divers comme par exemple dans le secteur minier (extraction et purification du Kaolin), ou la rénovation d’usines pharmaceutiques comme BHFZ, DARNITSA, KIEVMEDPREPARAT, ZDOROVIE, etc…
voeux-Beten.jpg
- Quels projets menez- vous actuellement ?
Nous avons toujours plusieurs projets en cours dans différents secteurs, ceci afin de répartir notre risque, et de tenir compte de l’instabilité économique de l’Ukraine.


Nous travaillons depuis de nombreuses années dans la production et la transformation des plantes aromatiques, et exportons les huiles essentielles produites en France et dans le reste du monde.


Dans le secteur de l’immobilier notre dernier projet et un complexe commercial multifonctionnel de 7000 m2 basé à Berditchev. Nous l’avons appelé Galerie Honoré de Balzac en souvenir de cet illustre écrivain qui s’est marié il y a maintenant plus de 200 ans à Berditchev, avec la comtesse Evelyne HANSKA.


En souvenir de cette histoire mémorable, j’ai créé l’Association Franco-ukrainienne Balzac-Hanska dont le but est de perpétuer, célébrer et promouvoir la mémoire des amours d'Honoré de Balzac et de la comtesse Hanska dans un souci d'amitié franco-ukrainienne. On peut nous rencontrer sur notre page Facebook , mais aussi sur notre site officiel, sur lequel on peut découvrir actuellement un très intéressante description à épisode, des incroyables voyages que faisait Balzac à l’époque, au travers de l’Europe, et notamment vers Berditchev et Verhrivna, pour rencontrer son amoureuse !


Vous pouvez aussi consulter, en sus de nos divers sites internet professionnels, celui particulièrement dédié à la Galerie Balzac. Nous cherchons actuellement, pour finir de remplir ce bâtiment, des clients qui pourraient être intéressés à nous louer tout ou partie des deux derniers étages de ce magnifique bâtiment, afin d’y installer des bureaux en « backoffice » ou un hotel etc….

Enfin il faut aussi signaler que ces quatre dernières année nous nous sommes beaucoup intéressés au secteur des énergies renouvelables, telles que l’éolien, le solaire et la biomasse.


Nous avons ainsi pu développer une dizaines de projets de taille et d’implantation diverses, dont le plus avancé, dans le domaine de la biomasse, est en cours de réalisation. D’un puissance d’environ 5MW, il permettra d’assurer l’énergie écessaire au process industriel d’une importante usine Agroalimentaire, en économisant le gaz dont l’Ukraine manque assez cruellement.

- Comment collaborez-vous avec votre bureau ukrainien ?
Ces vingt dernières années nous avons employé beaucoup de jeunes ukrainiens qui ont évolué très rapidement et positivement en adoptant les méthodes occidentales. J’ai formé moi-même mes collaborateurs et les ai envoyé faire des stages en France. Je travaille avec eux à Kiev en tant que chef de notre représentation locale et actionnaire de l’entreprise Ukraine Développement que nous avons créée.

- Avez-vous noté une évolution récente dans le monde des affaires ukrainien ?
La meilleure croissance de l’Ukraine, et de dynamique des affaires, avait eu lieu à l’époque du Président Koutchma.
Avec l’arrivée de Youtchenko et Tymochenko, le monde des affaires s’était ouvert, et rapproché des investisseurs Européens.


Aujourd’hui, depuis la crise de 2009, et la venue du gouvernement de Yanoukovitch, les choses semblent de plus en plus difficiles. L’espoir suscité par la signature à Vilnius de l’Accord d’Association avec l’Europe vient de tomber. Nous formons donc les vœux pour l’Ukraine que l’accord qui vient d’être récemment signé avec les Russes permettra, en 2014, de relancer la dynamique de croissance du Pays, afin d’éviter à l’Ukraine un retour en arrière, voir une nouvelle crise économique. Ceci impliquera cependant que nombre d’entreprises à capitaux étrangers doivent réadapter leur stratégie en fonction de la nouvelle donne politique.

Propos recueillis par Maryana Dymyd

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9 janvier 2014 4 09 /01 /janvier /2014 23:12
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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 23:32

andrii-kozlov.jpgRésumé de l'interview d’Andriy Kozlov, avocat, co-auteur du programme postrévolutionnaire des changements, pour Lb.ua. En 1996, jeune étudiant, Andriy a travaillé au Rada suprême d’Ukraine, parlement, en tant que stagiaire et a pu participer à l’élaboration et assister à l’adoption de la Constitution ukrainienne.
Source

- Andriy, tu es optimiste, tu crois en victoire de la révolution. Sur quoi cet optimisme est-il basé?
Je pense que tous les gens qui habitent en Ukraine et ne souhaitent pas émigrer sont des optimistes. Je le suis donc aussi. Je suis persuadé que malgré notre hébétement, le peuple se révèlera et soutiendra un système juste de l’organisation d’Etat. Enfin, on ne peut qu’avancer.


Le peuple ukrainien est très intéressant dans ses relations avec l’Etat. Durant de nombreuses années, elles ont été inexistantes, puisqu’on n’avait pas d’Etat. Aujourd’hui, l’Etat existe, mais le peuple pense : laisse-nous tranquille, s’il te plaît, laisse nous travailler et créer des institutions justes et transparentes.


Le fait que Maidan existe est déjà un signal pour l’Etat qu’il a tort. Le peuple veut lui dire que l’Etat ne remplit plus ses fonctions, qu’ils ne sont pas contents et qu’ils exigent que l’Etat prenne ses responsabilités.

-    Mais les autorités s’obstinent à l’ignorer.
Il semble que l’Etat ne comprenne pas qu’actuellement dans la société naît une force très saine. On peut l’utiliser pour déclencher une percée sérieuse y compris avec des retombées financières pour le pays. Or, l’Etat fait le contraire ; il essaie d’empêcher le progrès, tente de l’arrêter, met des bâtons dans les roues et cherche à maîtriser la situation.


Pour une percée réussie il faut un programme porteur d’avenir. C’était donc la raison pour laquelle nous avons écrit notre programme (ndt : programme des changements postrévolutionnaires – en ukrainien). Aujourd’hui, nous proposons à chacun de laisser ses commentaires. La concertation du peuple permettra d'englober plus de domaines et  de chercher à aborder davantage de sujets.


Souvent on entend nos adversaires – «  mais que voulez-vous exactement  ? Nous allons quitter le pouvoir – et qu’y aurait-il après ? Vous voulez juste changer de tête? Pourquoi faire ?  ».


Donc, nous avons essayé d’appliquer une nouvelle approche : déclarer ce qu’on veut précisément maintenant et à l’avenir de la part de tous les politiciens quels qu’ils soient. C’est écrit dans notre Programme.
Tout d’abord, nous avons écrit ce qu’il faut faire pour ne pas voir la répétition du 30 novembre (ndt : dispersion violente d'une manifestation par les forces de l’ordre  - en ukrainien) dont nous avons gardé un souvenir désastreux.

-    C’est donc votre moyen de lutter pour vos droits ?
Quand on parle d’une lutte pour quelque chose, on sous-entend bizarrement toujours une violence physique. Une sorte de foule qui englobe et détruit tout sur son passage et prend le pouvoir dans ses mains … En tout cas c’est une image que se font ceux qui sont toujours mentalement dans le XX siècle. Même pire – tout au début du XX siècle.


Une lutte pour les droits et les libertés consiste actuellement en leur élargissement et en leur défense efficace. Maidan essaie de le faire, y compris – la défense physique des manifestants, par des barricades. Par ailleurs, l’offensive est également une retranscription en mots des doléances, avec l’idée que toute la société (ukrainienne) y comprend plus tôt ou plus tard son intérêt pour soi, puisque nous avons des valeurs qui nous rassemblent tous. Par exemple, personne ni à Lviv, ni à Louhansk, ni à Sébastopol, ni à Kyiv ne veut pas recevoir de coups de matraque.


Il n’est pas très logique pour les autorités de continuer à ignorer Maidan. Maidan est déjà une force avec laquelle il faut mener un dialogue.


Le problème de fond de nos autorités est leur incompréhension qu’une personne libre est beaucoup plus efficace au travail. Elle s’implique mieux, elle vit mieux, sans penser à la couleur des drapeaux sous lesquels il faut se mettre pour pouvoir continuer à travailler. C’est une raison pour laquelle cette personne est capable de développer une action individuelle, de protester. Elle s’identifie à Maidan.

-    Quel est ton avis sur ce qui se passe du point de vue du droit constitutionnel ?
Les évènements du 30 novembre sont un exemple classique de violation de la constitution, pour laquelle les coupables doivent endosser leur responsabilité juridique. La situation est la suivante : l’Etat est devenu dangereux pour ses citoyens.


Parfois il peut arriver le pire, par exemple – Tchernobyl. Avec des conséquences graves, des victimes, mais il s’agit toujours d’un accident, même s’il existait des erreurs dans le système qui ont mené vers cette catastrophe. Mais quand quelques centaines de personnes en uniforme sont animés par une unique volonté  et quand ils réalisent les actions qui violent les droits de l’homme – alors c’est un système. Si l’Etat viole fréquemment et en masse les droits de ses citoyens alors cela s’appelle l’usurpation de pouvoir. On n’a pas encore inventé un autre mot pour le désigner.

Rajoutons qu’il ne s’agit pas que d'agressions physiques. Il y avait également des décisions juridiquement bizarres qui interdisaient des actions paisibles de protestation. C’est-à-dire – non seulement on nous a agressé, mais on ne veut même pas prendre en compte nos doléances. C’est également un témoignage de violation systématique des droits de l’homme.


Dans la doctrine du droit constitutionnel depuis nombreuses années, depuis la Révolution française et la prise de la Bastille, il existe la conception de la liberté de manifester. Elle est appliquée en France, en Allemagne, eux États Unis. Elle a été prévue par la constitution ukrainienne de 1996.


-    On l’a donc enlevée ?
Oui, certaines personnes pas très courageuses ont décidé de supprimer cette liberté, en croyant traditionnellement le peuple comme «  pas mûr  ».


Alors ce qui se passe aujourd’hui sur Maidan c’est une sorte de témoignage de notre droit de soulèvement et de notre liberté de manifester. Ce n’est pas du tout une tentative de renverser l’ordre constitutionnel. C’est au contraire – notre retour vers lui, notre soutien à notre Constitution. Parce que les droits et les libertés de l’homme et du citoyen, selon son article 3, c’est l’épine dorsale de l’ordre constitutionnel. Si l’Etat viole systématiquement ces droits et ces libertés, alors il renverse lui-même l’ordre constitutionnel, usurpe le pouvoir – et il doit être remis à sa place.[….] Le limogeage du gouvernement est l'un des moyens pour cela. Notre exigence est donc constitutionnelle.

 

Interview réalisée  par Viktoriya Gerassymtchouk, 25/12/2013, résumé et traduite par Olga Gerasymenko de Perspectives Ukrainiennes

 

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